Lundi 8 mai – Barcelone / Vilanova i La Geltrù
A neuf heures, nos visiteurs sont partis, chargés comme des bourricots, prendre un taxi puis le train pour Paris.
Emile et moi avons quitté le port de plaisance, retrouvé la houle, dépassé le port pétrolier, ses réservoirs, ses grues et les tankers en attente de chargement/déchargement, à l’ancre au large du port. 
Nous avons aperçu, à quai, le bateau blanc et rouge OPEN ARMS de l’ONG catalane éponyme, qui porte secours aux migrants en Méditerranée, notamment avec le concours de l’association Pilotes Volontaires, qu’Emile soutient, via sa fondation THETYS.
Après les ports nous avons longé l’aéroport d’où décollaient un avion toutes trois minutes environ. La côte plate et urbanisée a fait place à des collines desséchées, creusées de carrières ou hérissées d’installations industrielles. Le vent est resté frais.
En début d’après-midi nous sommes entrés au port de Vilanova etc. Emile avait sélectionné un petit port recommandé par les guides, mais sa profondeur ne permettait pas qu’on y entre sans risque. La marina de Vilanova avait l’avantage de disposer d’un lave-linge et d’un séchoir, en plus d’une place à la taille d’Heolia. Lessive donc et rangement pour la fin d’après-midi.

Mardi 9 mai – Vilanova
Journée pause dans le port de Vilanova.

Mercredi 10 mai – Vilanova / Tarragone
Dès la sortie du port nous essuyé des rafales de vent très variables en intensité et direction. La mer était formée et la navigation pas très agréable. Nous nous sommes arrêtés dans le grand port de Tarragone que nous avions prévu d’éviter. Merci aux propulseurs qui ont grandement facilité l’amarrage un peu sportif par vent fort de travers. Le vent a continué de souffler toute la journée et une bonne partie de la nuit. 
A la recherche d’un support pour canne à pêche pour l’antenne Starlink, nous avons parcouru les quais de notre marina, puis ceux du port voisin, où se trouvent les yachts des milliardaires. Très impressionnants…. Emile a bidouillé un dispositif pour fixer l’antenne satellite sur le balcon arrière. Plus besoin de la sortir et la rentrer chaque jour. Elle va rester à poste et nous avons le wifi haut débit en permanence à bord… youpi!

Jeudi 11 mai – Tarragone
Journée au port de Tarragone, entre deux quasi-épaves, tout au bout d’un quai désert… la zone. Nous avons pris le petit train touristique pour faire le tour de la ville. Nous sommes descendus dans la vieille ville pour parcourir à pied les ruelles et voir les bâtiments historiques les plus importants. Puis nous sommes redescendus à pied jusqu’au port. 

Vendredi 12 mai – Tarragone / Sant Carles de la Rapita
Navigation de plus de 50 miles, au cours de laquelle nous nous sommes faits secouer par houle et vagues désordonnées, jusqu’à Sant Carles de la Rapita. Une longue navigation pour passer notamment le delta de l’Ebre et ses marécages étendus, un peu comme la Camargue. Les flamands roses y résident aussi et le riz y est récolté.
Nous étions bien contents d’arriver à La Rapita vers cinq heures, en même temps qu’une harde de bateaux de pêcheurs et leur suite de mouettes criardes. On nous a fait amarrer au milieu d’un très long ponton, en raison de notre fort tirant d’eau de 2,70 m.
Nous sommes partis en ville à la recherche d’un boulanger et pour détendre nos jambes. Des nuages ont lâché quelques gouttes alors que nous rentrions, qui se sont muées en bonne averse après que nous soyons à l’abri. Alors que nous dinions dans le carré et qu’il faisait encore jour, un énorme éclair nous a surpris, suivi d’un fort coup de tonnerre. Les éclairs et coups de tonnerre se sont enchaînés ensuite pendant toute la soirée. Le bateau a été bien rincé, il en avait besoin après les embruns de la navigation.

Samedi 13 mai – La Rapita
Journée au long ponton de la belle marina Sant Carles de la Rapita. Grands espaces avec arbres et buissons taillés, gazon vert et tondu court (une exception), bâtiments modernes blancs et propres, cafétéria au-dessus de l’eau et piscine à débordement en font un lieu de choix.
L’espace ne manque pas tout au long du bord de mer de La Rapita non plus. D’immenses esplanades boisées longent les ports et la plage. Les averses menaçantes et le vent n’incitaient pourtant pas aux bains et la plage était déserte. A l’intérieur de la ville on retrouve des petites rues étroites autour de la traditionnelle rambla menant à la mer. Une escale bien agréable.

Dimanche 14 mai – La Rapita  / Castellon de la Plana

Nous quittons le delta de l’Ebre en nous promettant d’y revenir, car cette région nous semble bien particulière. Une petite Camargue en quelque sorte, très différente de ce que nous avons pu voir de l’Espagne jusqu’ici.
Traversée sans histoire (voile + moteur) de la Rapita à Castellon de la Plana, qui possède un grand port de commerce et une petite marina nichée au fond. Capitainerie, marineros et pontons étaient très occupés avec une régate. On nous a fait amarrer sur un ponton assez exposé aux vagues et un peu isolé à l’entrée de la marina. Une fois installés nous avons fait un tour dans la ville toute proche. Le front de mer est très chouette avec ici aussi de grandes esplanades, des bassins, un peu de verdure (moins qu’à La Rapita) et un casino (mais pas pour nous, merci).