Mercredi 25 mai / Antibes

Effervescence sur notre ponton et celui d’à côté. La plupart des voiliers arborent un gros numéro, des fanions et leurs équipages les préparent pour le départ de la régate, qui doit les emmener jusqu’à Calvi et retour dans le we. Le 72, à notre babord, ne fait exception que par la singularité d’un perroquet du Gabon (bleu et rouge) dans l’équipage. De ceux qui parlent et sont généralement très bruyant. Celui-ci siffle à tout bout de champ. Sur un signal, tous les régatiers quittent le port pour se rendre à la ligne de départ, hors de notre vue. Notre coin de port retrouve son calme. 

Gwendal, Mael et Naïg ont pris le train jusqu’à Lyon, puis la route pour Antibes. En raison des embouteillages, ils arrivent tard, vers minuit au bateau.

Jeudi 26 mai / Antibes – Iles de Lérins

Le temps de faire quelques courses complémentaires et de régler les comptes avec la capitainerie, et nous prenons la mer en passant devant les immenses yachts du quai des milliardaires. Le soleil brille mais le vent est faible. Premier mouillage, près de l’île St Honorat. Nous ne sommes pas seuls et d’autres bateaux grossissent les rangs par la suite. Baignade, déjeuner, séance de pêche, puis gonflage de notre nouveau paddle. Gwendal et les enfants partent à bord faire un grand tour. Au retour ils nettoient le pourtour de la plage arrière, qui révèle un encadrement sale, quand elle est baissée. Goûter, jeux de société et diner au mouillage, avant une bonne nuit bercée par une petite houle.

Vendredi 27 mai / St Honorat – Plage de l’Aiguille (Théoule sur mer)

Nuit un peu houleuse. Nous quittons notre mouillage à St Honorat, et passons devant Cannes où se poursuit le festival, sous un balai d’hélicoptères. Un énorme paquebot de croisière est à l’ancre à proximité, avec une vedette de la gendarmerie maritime aux aguets à proximité. La sécurité des lieux doit être sur les dents. 

Nous continuons notre chemin et jetons l’ancre en face de la petite plage de l’Aiguille. Une haute colline très verdoyante et piquées de quelques grosses et belles propriétés nous surplombe. La côte est rocheuse, rouge et très découpée, la mer couleur émeraude. Le coin est magnifique. Nous nous baignons, faisons du paddle, puis Gwendal avec l’aide de Naïg, gonfle l’annexe, avant d’emmener ses enfants faire un tour avec. Le soir nous essayons de rentrer l’annexe dans le coffre sans la dégonfler, mais ce n’est pas possible. Il faut la dégonfler en partie pour arriver à la caser. Il ne manque pas grand chose, mais ça coince en hauteur. Enfin ce n’est pas grave, car il y aura un gonfleur électrique….. quand on aura trouvé un embout pour l’adapter. Le bar et la plage se vident, les petits bateaux s’en vont. Nous restons presque seul dans ce lieu paradisiaque, pour la nuit.

Samedi 28 mai / La plage de l’Aiguille – Antibes
Je suis surprise par le nombre important de petits poissons que je rencontre en allant vers l’Aiguille avec palmes, masque et tuba. Des sardines et autres poissons habituels, mais aussi d’autres plus colorés, rayés, tachetés. Une bonne surprise en Méditerranée.
Après le petit déjeuner, nous levons l’ancre. Nous laissons Cannes sur notre babord et nous approchons des îles de Lérins. Le passage entre les deux îles est noir de monde (petits bateaux à moteur surtout sur les hauts-fonds, puis voiliers et plus gros bateaux au fur et à mesure de l’augmentation de la profondeur d’eau. Nous nous arrêtons dans 7-8 mètres de fond et jetons l’ancre. Le bateau « pizza » trône toujours au milieu de la foule. Un bon spot pour lui. Gwendal et les enfants explorent les environs avec le paddle. Pas de bain, la houle d’est rentre directement dans le passage et y agite la mer. En fin d’après-midi nous regagnons Antibes. Apéro et diner à la terrasse d’un bistrot, sous le petit marché couvert de la vieille ville. La TV diffuse le match de rugby, gagné dans les dernières minutes par les Rochelais, au grand plaisir de certains clients. Un cornet de glace à la main, nous rentrons au bateau pour qu’Emile, Gwendal et Mael puissent assister au match de foot de la finale de la ligue des champions.

Dimanche 29 mai / Antibes

Après déjeuner Gwendal et les enfants reprennent la voiture, puis le train pour rentrer à Paris lundi matin (après une nuit d’hôtel à Lyon). Super grand week-end ensemble.
Le bateau est bien calme de nouveau. Nous faisons une grande balade le long des remparts de la vieille ville et son musée Picasso et sur la jetée qui protège le port Vauban, où veille le Nomade de Jaume Piensa.

Naïg et le perroquet du Gabon de nos voisins de ponton