Lundi 22 août / La Caletta – Baie de Porto Liscia
Branlebas de combat à six heures et départ à sept. Mer belle et ciel bleu pour notre navigation vers les îles Maddelena. Nous passons entre le Capo Ferro et l’isola delle Biscé, par un chenal très emprunté par les navires en tous genres. La Guardia Costiera interpèle à coup de sirène, deux grosses vedettes à moteur en excès de vitesse (10 noeuds maxi autorisés). Bien fait pour eux, ils fonçaient, nous faisant rocker dans leur sillage. Le trafic se maintient ensuite, tant que nous passons entre les île Maddelena et la Sardaigne. Et voilà, nous avons bouclé la boucle autour de la Sardaigne. Certaines photos, auxquelles je ne peux résister, ont un air de déjà vu. Nous apercevons la Corse  et les falaises de Bonifacio, sous d’énormes nuages. Nous nous arrêtons dans la baie de Liscia, entre trois gros yachts blancs. Nous mouillons l’ancre, pour la nuit. Bain de mer délicieux, tandis que passaient un peu plus loin un dauphin, des skieurs nautiques et des surfeurs sur planche motorisée à foil.

Mardi 23 août / Baie de Porto Liscia (Sardaigne) – Propriano

Cette fois nous nous levons à 5h30 et levons l’ancre avec les premières lueurs du jour à 6h00. Nous voulons traverser les Bouches de Bonifacio dans les meilleures conditions possibles. Hélas, une bonne houle nous attend déjà à la sortie de la baie. Elle s’amplifie dans les Bouches puis diminue à peine et persiste jusque dans la baie de Propriano. Une fois le pied à terre, le sol semble encore tanguer sous nos chaussures. Nous effectuons un rapide passage à proximité du port pour quelques petites courses. Nous sommes en pays de connaissance.

Mercredi 24 août / Propriano – baie de Menasina près de Cargèse
Nous continuons notre progression vers le nord de la Corse. Nous quittons la baie de Propriano juste derrière deux Canadairs qui partent vers le nord aussi, en longeant la côte. Nous les avions vu écoper dans la baie à notre dernier passage. Cette fois, il ne semble pas qu’il y ait d’incendie à proximité. Nous passons les îIles Sanguinaires par beau temps, avec peu de houle, mais assez longue. Nous entrons dans la baie de Cargèse. La capitainerie n’a pas voulu nous dire, avant notre arrivée, s’il y aurait de la place pour nous. Drôle d’accueil téléphonique anti-commercial. Nous décidons de mouiller l’ancre dans l’eau turquoise de la baie d’à côté, Menasina, protégée par des collines boisées où on aperçoit quelques maisons autour de la petite plage de sable encadrée de rochers. Cela nous permettra de partir plus discrètement dans la nuit, pour faire la traversée sur Antibes. Petit bain pour vérifier le bon plantage de l’ancre dans le sable. Je rencontre quelques petites méduses, dont je me tiens à l’écart, mais aucun poisson. Les jet-skis sont partis en meutes sévir ailleurs, comme le parachute ascensionnel tiré par un zodiac croisé à notre arrivée. Reste le clapotis de l’eau contre la coque d’Heolia qui se dandine paresseusement.

Jeudi 25 août / Baie de Menasina – Antibes
Nous nous sommes levés à 2h30 et sommes partis un peu avant 3H00, dans la nuit noire. J’avais vu la veille, en nageant que notre ancre était proche de la chaîne d’un corps mort. Sachant qu’Heolia a l’habitude de se promener dans tous les sens au bout de sa chaîne, je redoutait un emmêlage de chaînes. Mais ouf, j’ai pu lever l’ancre avec le guindeau, sans problème. Je suis restée à la proue, à éclairer devant le bateau, tandis qu’Emile sortait prudemment de la zone d’ancrage. Nous avons évité de justesse deux casiers de pêcheurs et nous voilà partis pour 112 miles de nav. vers le continent. La lune s’est levée plus tard mais son fin croissant n’a pas donné beaucoup de lumière. En contrepartie, le ciel a explosé d’étoiles. Le soleil a fini par se lever et jeter sa pourpre sur la Corse, qui s’éloignait dans notre sillage. La mer était quasiment plate (j’ai apprécié), immense et vide…. en fait non, rares sont les moments sans la présence à l’horizon ou à proximité d’un paquebot, un pêcheur ou navire plus ou moins identifiable. Nous avons atteint le port Vauban à Antibes vers 19h on nous a attribué la même place qu’en juin dernier, non loin du Fort Carré. Nous sommes en pays de connaissance.

Vendredi 26 août / Antibes
Nous voici donc de retour au port Vauban d’Antibes. En juin, ici, c’était le bateau qu’il fallait réparer, avant d’entamer notre périple vers l’Italie. Maintenant, c’est le capitaine qu’il faut réparer. Emile a une blessure à la jambe, anodine au départ, qui met plus de temps que prévu à cicatriser et nécessite des soins infirmiers durant quelques jours. Nous allons en profiter pour nous poser un peu après notre cabotage un peu speed tout autour de la Sardaigne et en Corse. Et puis nous en profiterons pour visiter le salon nautique de Cannes, début septembre et aussi faire du tourisme dans la région des Alpes Maritimes autour d’Antibes.

Samedi 27 août / Antibes
Journée cool au port. Peu a peu nous découvrons quelques nouvelles sculptures etc. Notre glacier préféré connait toujours la même affluence.

Dimanche 28 août / Antibes
Balade à vélo dans les quartiers ouest de la ville et Port Gallice, le second port d’Antibes après Port Vauban où nous sommes. La topographie n’est décidément pas plate, même quand on essaie d’éviter les côtes.