Lundi 1er août / Ajaccio – Baie de Campomoro

Fin de la mi-temps au frais en Bretagne. D’ailleurs, la canicule nous y a rejoints. Nous avons pris l’avion le 30/7 pour Ajaccio, où Heolia nous attendait sagement. Le temps de vérifier tout et de remplir les frigos et réserves et hier nous avons pris la mer en direction du sud. Très beau temps pour notre navigation et notre premier mouillage forain en face de Campomoro, pas très loin de Propriano. Nous n’étions pas les seuls à apprécier cette crique abritée, nichée au milieu des collines boisées, piquées de belles demeures. Quelques maisons au bord de l’eau font office de coeur de village, surveillé par une très belle tour génoise, sur la hauteur (comme il se doit). Un bon bain de mer a complété mon bonheur.

Mardi 2 août / Baie de Campomoro – Golfe de Santa-Manza
Nous avons quitté notre mouillage, après le petit déjeuner et un bon bain du matin. Nous sommes passés devant Bonifacio perché sur sa falaise, mais sans nous y arrêter. Nous avons fait route vers les îles Lavezzi, que nous n’avions pas pu visiter à notre dernier passage, en raison de la météo. Cette fois la météo était belle, mais le vent s’est renforcé dans l’après-midi, comme nous avions contourné la première île (ile Lavezzi) et nous apprêtions à entrer dans la baie de la seconde (île Cavallo), où nous pensions mouiller. Ces îles sont en fait des empilements de rochers, bas sur l’eau et n’offrent pas d’abri réel, quand le vent est fort. En plus, la petite baie était déjà tout encombrée de bateaux, qui s’y étaient réfugiés. J’ai pris des photos des rochers aux formes fantastiques et nous avons continué vers un lieu plus abrité, sur la grande île Corse, le golfe de Santa-Manza. Nous n’étions pas les premiers et le flot de bateaux s’y dirigeant était continu. Mais nous avons trouvé un espace suffisant entre un cata et un beau voilier. Le vent a tourné et est entré directement dans le golfe, mais l’ancre a tenu et dans la soirée, il est tombé nous laissant passer une très bonne nuit.

Jeudi 4 août / Porto Vecchio – Punta Gelera, ile Caprera (Maddalena)
En sortant lentement de l’étau où nous étions pris entre les deux bateaux voisins, j’ai entendu venant d’un semi-rigide à proximité, un gamin qui criait: « papa, papa, regarde le canard! regarde le canard, le canard! » Aucun doute sur l’objet de son admiration: notre oiseau « Befkluut » à la proue d’Heolia!!!
Route vers le sud et les îles italiennes des Maddalena, proches des Lavezzi, mais au nord de la Sardaigne. 
La première petite baie convoitée n’offrait que des corps morts appartenant à l’hôtel planté là. Les corps morts de la baie suivante étaient tous réservés. Nous avons traversé la grande baie. En face étaient ancrés une rangée de bateaux de toutes tailles. Nous nous somme insérés, face à une falaise et des gros rochers arrondis présentant une protection suffisante. 
Deux employées du parc des Maddalena dans un canot, nous ont rendu une petite visite pour la taxe du parc. Nous avions essayé de la payer à l’avance par internet, mais avions bloqué sur la demande de numéro fiscal. A défaut d’avoir le fichu QR code, elles nous réclamaient une pénalité supplémentaire de 40€, que nous avons contestée. Nous avons finalement opté pour un autre formulaire qu’elles nous ont indiqué et qui nous a permis de payer la taxe en direct. En espérant échapper à la pénalité.
En fin d’après-midi, peu à peu tous les bateaux mouillés autour de nous sont partis. Un mega-yacht est venu mouiller un peu plus loin et nous nous sommes sentis moins seuls. Le vent est tombé et nous avons passé une très bonne nuit au calme, sur ancre.

Vendredi 5 août / Punta Gelera, ile Caprera (îles Maddalena) – Santa Teresa di Gallura (Sardaigne)
Nous avons contourné les îles Maddalena pour en voir le maximum, au lieu de prendre la route la plus directe vers l’ouest. Elles sont beaucoup plus grandes et nombreuses que les Lavezzi. Dans les Maddelena, on trouve des villes, des complexes hôteliers, des ports, de la verdure, des rochers aux formes bizarres aussi et beaucoup de monde sur l’eau. Notamment dans le passage entre la Sardaigne et les îles. Gare au trafic, venant de tous les côtés, ferries y compris.
Emile avait réservé dans un petit port de la Sardaigne, Santa Teresa di Gallura pour deux nuits, pour nous poser un peu et attendre le passage d’un petit coup de vent à l’abri. Le port est assez mignon, tout en longueur, avec de la verdure et la ville hors de vue sur le plateau. Un ferry fait la liaison avec Bonifacio. Incontournable visite à la capitainerie, de l’autre côté du port, et ravitaillement en fruits au supermarché du coin.Nuit calme hormis quelques italiens qui ont tchatché jusqu’à pas d’heure et d’autres qui ont profité de la fraîcheur du matin pour faire de même à leur tour, toujours à proximité, bien sûr.

Samedi 6 août / Santa Teresa di Gallura
Journée « relâche ». Grand nettoyage du bateau et repos des troupes.

Dimanche 7 août / Santa Teresa di Gallura – Isola Rossa
Houle au menu pour notre navigation jusqu’à Isola Rossa. L’air est un peu brumeux, la côte tour à tour montagneuse et verdoyante, déchiquetée et rougeoyante, avec par endroit des complexes d’une grande unité de style. L’ile rose se trouve en face du port d’Isola Rossa. Nous pénétrons dans le port par le milieu du chenal, exactement comme la secrétaire du port nous l’a recommandé au téléphone. L’indication de profondeur diminue rapidement jusqu’à 0,00 et nous nous retrouvons posés, plantés, sur le fond de sable. Deux marineros viennent à la rescousse en zodiak. Ils aident en poussant sur la coque du bateau, pendant qu’Emile fait marche arrière pour nous dégager. Ensuite nous prenons le côté gauche de l’entrée, pour rejoindre le quai. Il n’y a pas beaucoup de « gras », mais ça passe facilement. En fait l’entrée du port s’ensable et doit être draguée régulièrement. Les indications de profondeur sur les cartes ne voulant pas dire grand chose. Enfin, tant que ce n’est que du sable!!!. Balade dans la petite ville balnéaire ensuite, avec une visite à la tour espagnole et musique boum-boum de plein air sur la plage en soirée. C’est chouette les villes balnéaires!